Visite médicale SOG

Visite médicale SOG

    La visite médicale est la dernière étape du processus de sélection pour devenir sous-officier de gendarmerie. Elle n’intervient qu’après avoir réussi l’ensemble des épreuves écrites, orales et sportives, une fois que vous avez reçu le document qui atteste de votre réussite au concours SOG et a lieu quelques semaines après les résultats du concours.

    Une seconde visite médicale sera passée à votre entrée en formation pour confirmer les résultats de la première visite médicale.

    Les conditions médicales minimales pour servir dans la Gendarmerie nationale sont définies par l’arrêté du 21 avril 2022.

    1. Les minimaux à avoir

     

    Sigle

    Signification

    Limite d’admissibilité

    S

    Ceinture scapulaire et membres supérieurs

    2

    I

    Ceinture pelvienne et membres inférieurs

    2

    G

    État général

    2

    Y

    Yeux et vision (hors perception des couleurs)

    4

    C

    Vision des couleurs (daltonisme)

    3

    O

    Oreilles et audition

    2

    P

    Psychisme

    0 (temporaire)

    Pour intégrer l’école de gendarmerie en tant que sous-officier, il faut passer avec succès la visite médicale d’aptitude, qui détermine si vous êtes apte physiquement et mentalement à suivre la formation et prendre part aux missions exigeantes d’un gendarme.

    La référence, c’est le SIGYCOP, un système d’évaluation médicale militaire utilisé dans toutes les forces armées. Il s’agit d’un profil médical codé en 7 lettres, chacune représentant une catégorie de l’état de santé du candidat :

    • S : ceinture scapulaire et membres supérieurs

    • I : ceinture pelvienne et membres inférieurs

    • G : état général

    • Y : yeux et vision (hors perception des couleurs)

    • C : sens des couleurs (vision chromatique)

    • O : oreilles et audition

    • P : équilibre psychologique

    Chaque lettre reçoit un score de 1 à 6 (sauf C : 1 à 5, et P : 0 à 5), où 1 signifie une condition parfaite et les valeurs les plus hautes signalent des limitations ou des incapacités.

    2. Déroulement de la visite médicale

    La visite médicale suit un parcours structuré, réalisé sous la supervision de professionnels de santé militaire. Voici comment cela se déroule concrètement :

    Prélèvement urinaire

    Vous commencerez par fournir un échantillon d’urine dans un flacon numéroté. Ce test détecte la présence éventuelle de :

    • protéines (reins),

    • glucose (diabète),

    • sang,

    • leucocytes (infection), ect.

    Bilan visuel et auditif

    Ensuite, vous passez un test auditif (audiogramme) dans une cabine insonorisée : vous devrez signaler chaque son entendu, à différents volumes et fréquences.

    Puis vient le bilan ophtalmologique, qui inclut :

    • le test de l’acuité visuelle (avec/sans correction),

    • la perception des couleurs (daltonisme),

    • le champ visuel,

    • l’astigmatisme et autres anomalies oculaires.

     

    Électrocardiogramme & mesures biologiques

    Vous passez un ECG afin de vérifier le bon fonctionnement de votre cœur. Des mesures sont également prises :

    • taille,

    • poids,

    • tension artérielle,

    • état bucco-dentaire (⚠️ un mauvais état dentaire peut entraîner une inaptitude !).

    Examen clinique général

    C’est l’étape finale, face au médecin militaire. Il prend la forme d’un entretien suivi d’une examination générale du candidat.

    • consulte votre questionnaire de santé,

    • analyse vos antécédents (personnels, familiaux, chirurgicaux),

    • évalue votre consommation de tabac/alcool,

    • effectue un examen complet (ORL, digestif, système musculo-squelettique, auscultation, etc.),

    • vérifie les pieds, les articulations, la colonne vertébrale,

    • et pour les hommes, un examen testiculaire peut être réalisé.

    À l’issue de l’examen, le médecin militaire établit votre profil SIGYCOP en s’appuyant sur l’ensemble des tests et informations collectés. Trois issues sont alors possibles. Si tous les critères médicaux sont remplis, vous serez déclaré apte, ce qui signifie que vous êtes autorisé à intégrer l’école de gendarmerie.

    En revanche, si le médecin identifie une anomalie qui nécessite des vérifications supplémentaires, vous serez déclaré inapte temporaire : vous devrez alors passer des examens complémentaires auprès de spécialistes militaires (cardiologue, orthopédiste, neurologue, etc.) avant qu’une décision définitive soit prise.

    Enfin, si votre état de santé présente des contre-indications formelles à l’exercice du métier de gendarme, vous serez jugé inapte définitif, ce qui entraîne un refus d’intégration, quel que soit le reste de votre parcours.

    3. Les différences entre la visite médicale initiale et la visite médicale d’incorporation

    Une fois déclaré apte à la visite médicale initiale, votre parcours médical ne s’arrête pas là. Une seconde visite médicale est systématiquement réalisée lors de votre arrivée en école de gendarmerie : c’est la visite médicale d’incorporation. Elle permet de confirmer ou de réévaluer votre aptitude médicale, en comparant votre état de santé actuel avec celui constaté lors de la première visite.

    La visite médicale d’incorporation

    Cette deuxième visite intervient lors de votre incorporation en école de gendarmerie. Son but est de :

    1. Confirmer que votre état de santé est toujours compatible avec l’engagement militaire.

    2. Vérifier que votre profil SIGYCOP est toujours valable, ou le modifier si besoin.

    La visite médicale d’incorporation reprend l’essentiel des étapes de la visite initiale : test urinaire, bilan visuel et auditif, ainsi qu’un examen clinique complet réalisé par un médecin militaire. Cependant, elle comporte deux particularités supplémentaires.

    Tout d’abord, elle inclut un dépistage systématique de la toxicomanie, la détection de toute substance interdite entraîne une inaptitude immédiate et l’annulation du contrat d’engagement. Ensuite, cette visite permet également de vérifier votre carnet de vaccination et, si nécessaire, de procéder à l’administration de vaccins obligatoires pour exercer en milieu militaire.

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