parcours de formation SOG

parcours de formation SOG

    Une fois le concours réussi et la visite médicale validée, vous entrez dans le vif du sujet, la formation de sous-officier de gendarmerie. Celle-ci s’étale sur 12 mois et alterne entre enseignement en école (8 mois) et mise en pratique sur le terrain (4 mois).

    Elle a pour objectif de faire de vous un militaire à part entière, capable d’intervenir dans toutes les missions de sécurité, de protection et de maintien de l’ordre. La formation est dispensée dans l’une des écoles de gendarmerie de Châteaulin, Chaumont, Montluçon, Dijon, Rochefort ou Tulle.

    Phase 1: Formation militaire initiale

    La formation des sous-officiers de gendarmerie débute par une phase intensive de 12 semaines au sein de l’école, dédiée à l’acquisition des bases du métier de militaire. Cette étape, souvent la plus marquante pour les élèves, constitue le socle de tout le parcours de formation. Elle vise à faire de chaque élève un militaire solide, discipliné et apte à servir, avant même d’envisager les aspects opérationnels de la gendarmerie.

    Durant cette première phase, l’accent est mis sur les savoir-être (discipline, rigueur, esprit de cohésion) et les savoir-faire fondamentaux du militaire. La formation comprend :

    • L’aguerrissement physique et mental, avec un encadrement strict et des mises en situation variées ;
    • La connaissance du milieu militaire, ses règles, sa hiérarchie, ses exigences ;
    • La topographie : lecture de carte, orientation, déplacements tactiques ;
    • L’instruction tactique de base : déplacements en groupe, sécurisation d’une zone, réactions face à une menace ;
    • La sécurité en garnison et les règles de vie sur base ;
    • La déontologie militaire, cœur du comportement attendu chez un gendarme.

    Cette immersion est conçue pour transformer des civils en militaires, capables de s’intégrer dans un collectif soudé, de respecter la chaîne de commandement et d’assumer les exigences physiques et mentales du métier.

    Un moment fort : le bivouac

    La fin de cette phase est marquée par un bivouac de 3 à 5 jours en milieu naturel. Véritable rite de passage, ce séjour en campagne permet de mettre en pratique tout ce qui a été appris : montage de camp, vie en autonomie, gestion des conditions météorologiques, enchaînement des missions sur plusieurs jours… C’est souvent un moment clé, où la cohésion d’équipe se renforce et où les élèves prennent réellement conscience de ce que signifie être militaire.

    Phase 2: Les fondamentaux du métier de gendarme

    Après avoir acquis les bases militaires, les élèves sous-officiers poursuivent leur formation par une seconde phase de 18 semaines centrée sur leur futur rôle au sein de la société : protéger, enquêter, intervenir et représenter la loi. C’est ici que commence réellement la transformation du militaire en gendarmes opérationnels, capables d’agir avec discernement, sang-froid et professionnalisme sur le terrain.

    Cette phase, toujours en école mais enrichie de mises en situation professionnelles, vise à former les élèves aux fonctions d’agent de police judiciaire (APJ) et d’agent de la force publique. Cela implique la maîtrise d’un ensemble de connaissances et de techniques juridiques, administratives et opérationnelles :

    • Connaissance approfondie de la gendarmerie : missions, organisation, valeurs ;
    • Éducation civique et connaissance des institutions françaises ;
    • Cadre juridique d’intervention : droits, devoirs, procédures pénales ;
    • Formation au rôle d’agent de police judiciaire, en lien avec les magistrats, notamment dans les enquêtes ;
    • Formation à la sécurité routière, aux contrôles et à la prévention ;
    • Utilisation des logiciels de la gendarmerie, gestion de la procédure et rédaction des actes ;
    • Collecte de renseignement, observation, et traitement de l’information ;
    • Accueil et relation avec le public, posture professionnelle, communication ;
    • Techniques de communication verbale et non-verbale en situation de conflit ou de stress.

    Un entraînement technique et tactique intensif

    Parce qu’un gendarme est aussi un professionnel de l’intervention, cette phase intègre des modules essentiels :

    • Maîtrise sans arme de l’adversaire (MSAA) ;
    • Techniques d’intervention professionnelles (TIP), y compris face à un individu armé ;
    • Maintien de l’ordre, préparant aux manifestations et rassemblements à risque ;
    • Sport, self-défense et parcours d’obstacles, pour renforcer la condition physique.

    À noter : les exercices pratiques sont variés, parfois menés de nuit, afin de placer les élèves dans des conditions proches du réel.

     

    Une semaine clé : le stage à Saint-Astier

    La phase 2 se termine par une semaine de stage intensif au Centre National d’Entraînement des Forces de la Gendarmerie (CNEFG) à Saint-Astier, en Dordogne. Ce centre, réputé pour son exigence, est le cœur de la formation au maintien de l’ordre. Les élèves y vivent des scénarios grandeur nature : dispersions de foules, progression en escadron, interventions face à des groupes hostiles…

    C’est une étape charnière où chaque élève doit montrer sa capacité à agir collectivement, dans la pression, avec rigueur et professionnalisme.

    Phase 3: Transformation opérationnelle

    La dernière phase de la formation des sous-officiers de gendarmerie marque le passage du statut d’élève à celui de professionnel. Pendant 21 semaines, les futurs gendarmes sont plongés au cœur de la réalité du terrain, dans une unité opérationnelle. Objectif : consolider les acquis, gagner en autonomie et s’approprier pleinement leur futur métier.

    Une immersion dans la vie en brigade

    C’est durant cette phase que les élèves découvrent la vie quotidienne en unité, en intégrant une brigade de gendarmerie départementale. Sous la supervision d’un tuteur expérimenté, ils participent aux missions réelles de l’unité et appliquent les enseignements reçus lors des phases précédentes.

    Concrètement, ils prennent part à :

    • L’accueil et l’information du public ;
    • Les patrouilles de prévention et de sécurité ;
    • Les interventions d’urgence (violences, accidents, troubles à l’ordre public…) ;
    • Les enquêtes judiciaires : recueil de plainte, rédaction de procédures, auditions ;
    • Les contrôles routiers et la sécurité sur les axes de circulation ;
    • La gestion des conflits du quotidien : voisinage, troubles familiaux, tapage, etc.

    Une montée en puissance progressive

    Encadré mais responsabilisé, l’élève gendarme devient un acteur à part entière de la sécurité des territoires. Il découvre les contraintes du terrain : astreintes, nuits, imprévus, mais aussi la richesse humaine du métier. Il apprend à réagir vite, à communiquer avec clarté, à rédiger avec rigueur et à faire preuve de discernement dans des situations souvent complexes.

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