La solde d’un Gendarme adjoint volontaire (GAV) est encadrée par des montants officiels pendant l’école et à la sortie d’école. Ensuite, elle progresse légèrement avec l’ancienneté et de possibles changements d’appellation/grade (GAV 1re classe, brigadier, brigadier-chef), ces paliers ajoutent quelques dizaines d’euros et dépendent des indices et accessoires de solde.
Combien gagne un GAV ?
Statut / grade |
Ancienneté typique |
Solde nette indicative |
Ce qu’il faut savoir |
Élève GAV (en école) |
3–4 mois |
≈ 970 € |
Hébergement fourni en école. |
GAV en unité (sortie d’école) |
0–12 mois |
≈ 1 205 € |
Montant logé en unité et prime d’alimentation incluse. Base qui sert de repère. |
GAV 1re classe (si attribué) |
≥ 1 an |
base 1 205 € + petite surcote |
Avancement interne des “militaires du rang” : l’écart net est de l’ordre de quelques dizaines d’euros selon échelon/indices. |
Brigadier / Brigadier-chef (en fin d’engagement) |
2–5 ans |
base 1 205 € + surcote |
Progression essentiellement liée aux indices majorés et accessoires (NPRM). Valeur variable selon affectation/logement. |
On a décidé ici de parler de “surcotes” sans donner de chiffres précis puisque au-delà des montants officiels d’entrée (970 € / 1 205 €), le net perçu varie avec les indices, les accessoires (NPRM/IGAR, résidence, situation familiale) et la situation de logement. C’est standard en rémunération militaire.
Autres avantages financiers
1. Logement de fonction
En gendarmerie, un gendarme adjoint volontaire est hébergé en célibataire au sein de la caserne, généralement dans les locaux de service et techniques (chambre individuelle ou partagée, avec des espaces communs). Ce n’est pas un “logement” au sens civil : l’hébergement est gratuit, non privatif au sens juridique, et il s’inscrit dans un cadre militaire avec des règles claires (accès, visites, horaires, sécurité).
L’objectif est fonctionnel : loger le personnel au plus près de l’unité, pas d’offrir un appartement familial. Les logements familiaux sont réservés aux sous-officiers et officiers ; pour un GAV, on parle bien d’hébergement de service.
À la sortie d’école, l’unité d’affectation attribue normalement une chambre au GAV : c’est intégré au “package” de prise de poste. Dans certains cas, le commandement peut autoriser une résidence hors caserne (par exemple, louer un studio à proximité), mais cela reste une dérogation encadrée et motivée par la situation locale et opérationnelle.
En pratique, la règle par défaut est simple : on vous héberge en caserne pour faciliter la disponibilité et l’intégration dans l’unité.

2. Restauration
Un autre avantage important pour les Gendarmes Adjoints Volontaires est la prise en charge des repas. Les GAV peuvent manger quotidiennement au mess, la cantine militaire.
Cela représente une économie de plusieurs centaines d’euros par mois par rapport à une personne qui doit financer seule son alimentation.
En pratique, cet avantage en nature revient à augmenter le pouvoir d’achat du GAV de manière significative, puisqu’il garde quasiment l’intégralité de son salaire pour ses autres dépenses.
Les Permissions des Gendarmes Adjoint Volontaires
En tant que GAV, vous relevez du régime des permissions militaires, qui ne fonctionne pas comme des “congés payés” civils. Vos droits s’organisent en deux blocs : les permissions de longue durée (PLD) et les permissions complémentaires (PC).
En régime courant, un militaire dispose de 45 jours de PLD par an (au prorata si vous n’effectuez pas une année civile complète). Exception la première année de volontariat : vous avez droit à 25 jours de PLD pendant vos 12 premiers mois, avant de basculer sur le régime normal.
Les permissions complémentaires s’ajoutent à hauteur de 15 jours par an ; elles sont planifiées par le commandement (elles ne se posent donc pas librement comme les PLD et leur compensation n’est possible que dans des cas précis liés aux nécessités du service).
Concrètement, voici ce que cela change pour vous année par année :
- Année 1 (vos 12 premiers mois de volontariat) : 25 jours de PLD + 15 jours de PC planifiées. Il n’y a pas de report automatique sur l’année suivante, si vous n’avez pas pu prendre vos PLD pour raisons de service, discutez des modalités avec votre hiérarchie.
- Année 2 et suivantes : 45 jours de PLD/an + 15 jours de PC planifiées. Là encore, la planification se fait avec votre commandement, sans report automatique des PLD.
À l’école, on parle surtout de quartiers libres (QL), accordés selon l’organisation de la compagnie. Les permissions prennent toute leur place une fois en unité, où vous planifierez vos dates avec votre chaîne de commandement.
Enfin, n’oubliez pas les permissions pour événements familiaux (mariage/Pacs, naissance, décès, etc.) : elles viennent en plus de vos PLD/PC et suivent des durées prévues par les textes.
Anticipez vos besoins trimestre par trimestre, posez vos PLD tôt en tenant compte des pics d’activité de l’unité, et gardez un dialogue ouvert avec votre chef de brigade. Cela maximise vos chances d’obtenir les dates qui vous arrangent tout en respectant les nécessités de service.
FAQ
La solde de GAV est-elle imposable ?
Oui. Votre solde relève des “traitements et salaires” et est soumise à l’impôt sur le revenu via le prélèvement à la source ; votre bulletin affiche un “net imposable”.
Certaines indemnités particulières peuvent être exonérées dans des cas précis, mais, en situation courante en métropole, la solde et la plupart des accessoires sont imposables.
La prime d’activité (CAF) est-elle accessible à un GAV en sortie d’école ?
Potentiellement oui, si vous résidez en France et que vos ressources (celles du foyer) sont sous les plafonds. La prime d’activité est ouverte aux salariés, y compris agents publics, sous conditions. Faites une simulation officielle pour vérifier votre droit exact.
Que se passe-t-il si je perds l’hébergement de fonction ?
Si vous n’êtes plus logé gratuitement par l’institution (et que vous devez vous loger à l’extérieur avec accord), vous pouvez ouvrir droit à l’IGAR (indemnité de garnison), dont le montant dépend notamment de la zone géographique et de la composition du foyer. À l’inverse, si vous êtes logé gratuitement, l’IGAR n’est pas due. Vérifiez toujours avec l’administration de votre unité.
Les jours non pris sont-ils indemnisables ?
Les permissions de longue durée (PLD) non prises ne sont pas “payées”.
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